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28/04/2010

Eruption et mondialisation...

volcan.jpgIl a suffi d’un phénomène naturel, en l’occurrence l’éruption d’un volcan en Islande, pour paralyser le trafic aérien sur une partie de l’Europe.

 

Une préfiguration d’un avenir sans pétrole qui nous éclaire à bien des égards sur la réalité des effets dévastateurs de la mondialisation des échanges.

 

De prime abord, le phénomène naturel est présenté par les médias sous l’angle de vacances gâchées et de files d’attente dans les aéroports pour de nombreux touristes européens.

Le politologue Paul Ariès répondait de manière ironique à Alain Madelin à ce sujet dans l’émission de France 3 « Ce soir ou jamais » :

"Je ne prends pas l’avion. Comme 6 milliards d’humains sur cette planète". Histoire de relativiser un peu…

 

Il apparaît très intéressant d’analyser les impacts de la propagation du nuage de fumée sur l’économie mondialisée.

Après parfois une semaine de paralysie dans les aéroports, les retombées de l'éruption sont sévères :

- l'Union des aéroports français chiffre son impact à 10 millions d'euros sur l'ensemble de ces aéroports. Comme à l’accoutumée, certaines collectivités locales devraient être appelées à soulager les budgets.

- Les déficits s’élèveraient à188 millions d'euros pour les compagnies aériennes, 31 millions d'euros pour les tours opérateurs et 40 millions d'euros pour les agences de voyage. Parce qu’elles ont tout misé sur un fonctionnement à flux tendu, plus de cinq compagnies aériennes risqueraient de faire faillite suite à la fermeture de l’espace aérien européen.

 

Enfin, comment compatir avec les professionnels de la distribution lorsqu’ils se plaignent de ne plus recevoir la marchandise courante, venue du bout du monde, roses du Kenya, haricots du Sénégal, produits à bas prix et dans des conditions déplorables ?

 

Une nouvelle fois, les Etats et l’argent public des contribuables seraient mis à contribution pour venir en aide au tout marchand sans scrupules. En contrepartie, aucun engagement ne serait attendu en faveur d’une nouvelle éthique économique fondée sur des échanges équitables, solidaires, respectueux des hommes dans leur environnement et générateurs d’emplois durables.

 

Pour aller plus loin, « Ne changeons rien », l’éditorial de Maurice Ulrich dans l’Humanité du 20 avril 2010.volcan.jpg

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