27/04/2012
Faire gagner la gauche le 6 mai
Le premier tour de l’élection présidentielle qui vient de se dérouler appelle quelques enseignements dont je voudrais vous faire part.
En premier lieu, je veux souligner la forte participation à ce scrutin. Alors que depuis des semaines, les médias, alimentés par les sondages, nous annonçaient une abstention record, alors que le gouvernement, pour la première fois sous la Vème République, a refusé de mener une campagne civique pour les inscriptions sur les listes électorales et sur la participation au vote en lui-même, le taux de participation a été de 83 %.
Vous avez démontré, ici à Martigues comme partout en France que la politique ne se faisait pas sans vous.
Permettez-moi ensuite de souligner l’excellent score obtenu par Jean-Luc Mélenchon. Dans notre commune, avec près de 6 000 voix, le front de gauche multiplie par trois son résultat par rapport à la présidentielle de 2007. Cela démontre que l’aspiration à une véritable alternative, portée aujourd’hui par 4 millions de citoyens au plan national est une exigence qui s’inscrit dans la réalité politique de notre société.
La formidable dynamique que nous avons ressentie ces derniers mois, si elle ne s’est pas pleinement retrouvée dans les urnes, se poursuivra ces prochaines semaines et les élections législatives du mois de juin seront l’occasion de l’amplifier.
Le score de Jean-Luc Mélenchon à Martigues permet une progression importante de la gauche qui passe de 30 % en 2007 à 46 % en 2012 contre seulement 22 % à l’U.M.P.
Sur notre circonscription, le rapport des forces entre la gauche et la droite républicaine est de 48,5 % contre 26%. C’est un désaveu cinglant pour la politique menée depuis 5 ans. Une sanction sans appel contre cette politique qui détruit des emplois, baisse le pouvoir d’achat, exclut, remet en cause la démocratie locale et les territoires, ruine les services publics et le pays.
5 ans de politique d’exclusion, de stigmatisation, de divisions, de racisme d’état et de régression sociale ont fait le nid du Front National. Je sais combien vous avez été choqués de voir le front national arriver en tête dans notre ville. L’analyse des résultats démontre que le cumul des scores de Marine le Pen et Nicolas Sarkozy évolue peu par rapport à la dernière présidentielle. La porosité établie entre les idées des uns et des autres a entraîné une grande partie de l’électorat U.M.P. de 2007 à voter pour le Front National. Les solutions portées par sa candidate ne résolvent en rien pourtant les préoccupations majeures des français tout en ajoutant de la discrimination et de la discorde.
Nous pouvons tourner le 6 mai une page importante de l’histoire de notre pays.
Aucune voix ne doit manquer pour faire gagner la gauche avec toutes les exigences de changement qu’il faudra mettre dans cette victoire et dans les grands rendez-vous qui suivront.
Le 1er Mai en est un qui revêt cette année plus que toutes les autres, une signification importante.
Le 6 mai, je vous appelle à l’occasion du second tour de l’élection présidentielle à battre Nicolas Sarkozy en votant François Hollande pour faire gagner la gauche.
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20/04/2012
DIMANCHE, CONCRETISONS LA DYNAMIQUE
Quelle belle campagne.
Depuis des mois, sur les marchés, devant les entreprises, les lycées, les administrations ; dans des réunions, rencontres ou meeting, fidèles à notre pratique de proximité et de dialogue, nous avons échangé, écouté, expliqué et convaincu pour mettre en partage notre programme l’Humain d’abord.
Dimanche, il s’agit de concrétiser ce formidable élan qui traverse notre territoire et notre pays avec le vote Jean-Luc Mélenchon.
Mais, à quelques heures de ce scrutin tant attendu, permettez-moi de faire un petit retour en arrière. Il y a 16 mois, en janvier 2011 au lendemain des immenses manifestations sur les retraites que le gouvernement n’a pas voulu entendre, nous tenions à Marseille, avec le Front de gauche, en présence de Jean-Luc Mélenchon et Pierre Laurent, de salariés, de syndicalistes, de militants, une réunion de réflexion sur le travail, l’emploi et la formation. Cette réunion qui faisait suite à des dizaines d’autres dans tout le pays sur des thèmes différents préparait déjà le programme partagé. Nous y abordions la question de l’industrialisation, des conditions de travail, des droits des salariés, du pouvoir d’achat, de la retraite.
Oui, cette campagne, cette dynamique viennent de loin.
Au mois de juin, les communistes ont décidé que le porte parole de cette campagne, leur candidat serait Jean Luc Mélenchon.
Au mois de septembre, au festival « Terres de résistance » nous avons consacré des heures de débat sur ce programme. Pour le présenter, en discuter, le critiquer et surtout l’enrichir.
A ce moment là que se passait-il ? Il y avait déjà des sondages, bien sur, qui donnait le front de gauche et son candidat à 3 %.
Mais il y avait surtout une parole sacrée, distillée dans tous les médias à longueur de journée : La seule règle possible était l’équilibre des finances publique et la résorption de la dette publique. Aucun candidat n’avait le droit, au nom de l’intérêt supérieur de la France, de remettre en cause leur règle d’or. Il fallait s’y faire : seule l’austérité et l’allégeance aux marchés financiers pouvait faire programme pour les candidats sérieux.
Nous avons dit NON !
Nous avons proposé d’autres solutions, nous avons dénoncé les marchés financiers, la Banque Centrale Européenne, l’Union Européenne. Nous ne nous sommes pas contenté de cela : Nous avons proposé, démontré que l’argent pouvait se mettre au service de l’Homme et non pas le contraire.
Nous avons porté des propositions fortes comme le SMIC à 1 700 euros, la retraite à 60 ans, la création d’un pôle public de l’industrie et d’un pôle public bancaire.
Nous avons posé comme principes fondateurs la laïcité, l’égalité et le service public seul garant de l’intérêt général.
Nous avons exigé que la Banque Centrale Européenne prête directement aux Etats remettant en cause un dogme vieux de 40 ans.
Nous avons dessiné les contours d’une autre Europe et proposé une planification écologique.
Nous avons posé le principe d’une 6ème République sociale et démocratique.
Nous avons relevé le gant contre les marchés, contre la pensée unique, contre le front national.
Et nous avons été entendu !
Un formidable espoir est né. Des centaines de milliers de citoyens se sont emparé de ces propositions pour en faire des exigences. A tel point que nous avons imposé le débat dans la campagne obligeant Nicolas Sarkozy et François Hollande à parler du pouvoir d’achat, des services publics, du rôle de la B.C.E.
Je me souviens des propos que je tenais lors de la conférence de presse de présentation de ma candidature collective au mois d’octobre à la Maison du Tourisme de Martigues.
J’appelais chacune et chacun à s’emparer du débat. Et les résultats ont été à la hauteur.
D’assemblées citoyennes en réunions de quartier ; de meeting locaux à l’immense réussite de celui des plages du Prado ; de débats directs avec les femmes, les jeunes ou des syndicalistes aux rencontres en porte à porte, des milliers de citoyens de la circonscription nous ont exprimé leur accord, leurs espoirs ; leur détermination.
Plus rien ne sera comme avant. Ce que nous avons semé dans cette campagne est un acquis considérable que nous allons faire germer, dès dimanche dans les urnes, puis, quel que soit le résultat, amplifier dans les semaines à venir avec les élections législatives. Et dans les mois qui viennent, ce front de gauche devenant un front du peuple va marquer de son sceau sa détermination de voir se réaliser ses exigences.
Le 22 avril sera une grande étape avec le vote Jean-Luc Mélenchon.
Je vous donne rendez-vous dimanche soir à l’Hôtel de ville de Martigues pour l’annonce des résultats.
Prenez le pouvoir !
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