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22/03/2013

Le projet de métropole met en danger la présence des services publics de proximité

Alors que l’État annonce qu’il débloquera une enveloppe de 30 milliards d’euros pour le métro du Grand Paris, c’est un zéro (euro) pointé du côté de Marseille. Pourquoi ce manque d’ambition pour la 2ème ville de France alors que les infrastructures de transports ont été désignées comme une des priorités de la future métropole ?

La réponse est simple…l’État mettra la main au portefeuille à la condition de l’acceptation du projet de métropole Aix Marseille Provence…quitte à « passer en force ». Aujourd’hui 108 maires sur les 119 que compte le département sont opposés à ce projet qui ne répond pas aux attentes de notre territoire. Depuis la fin 2012 les rencontres s’enchainent,  ici dans les Bouches-du-Rhône et à Paris dans les cabinets des Ministres mais aussi à l’Assemblée Nationale et au Sénat où les présidents ont fait preuve d’une écoute attentive et  surtout d’étonnement face à la diversité politique des élus engagés.

Le projet de loi prévoit un nombre considérable de compétences transférées à la métropole, 38 au total, avec par exemple l’eau et l’assainissement, le traitement des ordures ménagères ou encore la gestion des cimetières et des crématoriums.  Nous ne pouvons pas être d’accord avec cela et nous allons continuer à défendre nos choix de coopérations choisies et volontaristes. Des choix qui s’étaient concrétisés par la mise en place d’un Pôle de coopérations (délibération votée par 7 conseils communautaires du département sur 8).

Ce projet de métropole est anti-démocratique dans sa forme et dans son fond. Nous ne pouvons pas céder sur un projet qui met en danger la présence des services publics de proximité, qui enlève aux communes la gestion foncière de leurs territoires, qui touche à leur autonomie financière et qui menace la libre administration des communes inscrite dans la Constitution.

Nous ne pouvons pas être d’accord avec la mise en place d’une superstructure qui ne réglera ni les problèmes des marseillaises et des marseillais, ni ceux des habitants du département. Quand on sait que les dettes de Marseille s’élèvent à 3,47 milliards d’euros, on ne peut que douter de l’utilisation de l’argent qui sera capté chez les voisins de la ville centre.

A ce jour, les élus et donc la population ne sont pas écoutés, c’est inacceptable.

Madame la Ministre Marylise LEBRANCHU vient de  faire savoir qu’il existait une énième nouvelle mouture du projet de loi, nous serons très attentifs à ce nouveau texte…

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