09/04/2013
UN NOUVEAU VENT DE DEMOCRATIE DOIT SE LEVER SUR NOTRE PAYS
Depuis une semaine, la révélation par Jérôme Cahuzac lui-même de sa détention d’un compte en Suisse secoue le pays et fait vaciller les valeurs morales, citoyennes et démocratiques auxquelles nous sommes tant attachés.
Ce qui est au cœur aujourd’hui de cette crise des institutions, c’est la loi de l’argent. Cette recherche effrénée du profit qui fait arrêter des hauts fourneaux à Gandrange, met en péril les emplois de KEM ONE, interdit de travail les salariés de Fralib.
La vérité c'est qu'au cœur de la crise, se trouvent deux grandes causes :
· La domination organisée de la finance, des marchés financiers, de leurs critères d'évaluation et de rentabilité, sur toutes les activités de la société, sur tout notre système économique et institutionnel. Que ces pratiques passent par des voies légales ou frauduleuses.
· Le dessaisissement des citoyens, des salariés, des institutions élues sur tous les grands choix qui engagent la vie des citoyens et du pays. La souveraineté populaire est minée de toute part.
Nous avons mené bataille depuis des mois à l’Assemblée Nationale pour que soit rejeté le Traité pour la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance, contre l’adoption de la loi organique imposant la règle d’or, pour une véritable séparation et régulation des activités bancaires, pour une lutte sans merci pour combattre l’évasion fiscale.
Il faut aujourd’hui prendre réellement la dimension de la gravité de la situation en plaçant résolument le curseur vers la gauche, vers nos valeurs de solidarité, d’égalité, de démocratie qui restaure le pouvoir des citoyens et des élus.
La solution, ce n'est pas seulement l’annonce d’une nouvelle mouture de la moralisation de la vie politique qui va accroitre le contrôle et la transparence, bien sûr souhaitée, du patrimoine des élus et des ministres.
La solution n’est pas de jeter l’opprobre sur des milliers d’élus qui, chaque jour, se battent pour faire évoluer leurs villes et les conditions de vie de leurs concitoyens au regard du fait que quelques tricheurs se trouvent démasqués.
La valeur de mon patrimoine n’est ni cachée, ni secrète. Il est composé de la maison dont je suis propriétaire depuis plus de 27 ans dans le quartier de l’Escaillon, d’un studio de 21m2 à Carro et d’une voiture de marque Peugeot 3008 acquise il y a plus de 3 ans.
Ce patrimoine est le fruit de toute une vie de travail. Un patrimoine que je partage avec mon épouse Nicole puisque nous sommes mariés sous le régime de la communauté et nous ne sommes, bien sûr, pas assujettis à l’impôt sur la fortune…
En tant qu’élu, membre du Parti Communiste Français, mes indemnités sont reversées et servent les actions communes que nous menons avec les élus de l’équipe municipale et avec les militants.
Comme chaque élu, lors de chaque élection, je suis tenu de déposer une déclaration de patrimoine.
Ce qu’il faut à notre pays, c’est qu’un véritable vent de démocratie se lève, que cessent les attaques contre les collectivités territoriales où l’on voudrait, chez nous, imposer une structure technocratique appelée métropole.
Les citoyens, j’en suis persuadé sont prêts à relever ce défi. Moi aussi.
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