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10/01/2015

L'union nationale doit se poursuivre au quotidien

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Aujourd'hui en fin de matinée nous étions près de  10 000 réunis pour une marche silencieuse en hommage aux victimes des attentats de ces derniers jours.

Entouré des élus, des représentants des différents cultes, des différents médias, des policiers municipaux et nationaux, j'ai rappelé, après la lecture du poème "Liberté" de Paul Eluard par Mélanie et Gildas, les valeurs communes qui nous ont rassemblés ce matin pour ce moment si particulier.

 

Je vous remercie d'avoir, après le rassemblement spontané de mercredi, encore répondu à ce besoin de se réunir, de se retrouver et de saluer une nouvelle fois la mémoire des 12, des 12 victimes assassinées lâchement.

 

A ceux de mercredi, bien sûr, je veux ajouter, les 5 victimes supplémentaires de la prise d’otage.

Et nos pensées émues vont vers eux et leurs familles.

Je vous remercie d'être encore des "Charlie" avec ceux qui nous ont quittés, qui ont agité l'opinion depuis des décennies.

Par leurs mots, leurs traits de crayon, je l'ai dit, ils ont enchanté notre esprit, notre intelligence.

 

Pourfendeurs d'idées Cabu, Charb, Wolinski, Tignous, Honoré ou Maris ont mouvementé les réflexions, suscité les discussions et toujours porté l'indéfectible indépendance de la pensée, de l'expression et je n’oublie pas Michel RENAUD, Elsa CAYAT, Mustapha OURRAD, Frédéric BOISSEAU, et les 2 policiers Ahmed MERABET et Franck BRINSOLARO.

 Au travers du symbole qu'ils ont représenté et continueront de représenter, des centaines, des milliers de journalistes, de caricaturistes mènent la même bataille : "Je préfère mourir debout que vivre à genoux" disait Charb.

 Aujourd'hui, c'est la Communauté martégale qui est réunie comme demain sera réunie à PARIS la Communauté de France pour montrer son unité.

 

On sait qu'un peuple trouve toujours les forces devant l'adversité, les catastrophes pour en sortir, rassemblé, solidaire, uni ...

 

C'est ce que montre le peuple de France, ce que vous montrez le peuple de Martigues, après ce drame national et ces lâches crimes qui voulaient assassiner la liberté d’opinion et la liberté d’expression.

Et cette union de la République, cette union nationale, cette unité martégale, si l'on veut réellement rendre hommage et honorer les "Charlie", devra se poursuivre au quotidien.

Dans chaque ville, chez nous, dans chaque quartier, derrière chaque porte.

Il est temps de remettre la solidarité au cœur de notre Société, de nos comportements quotidiens.

Plus qu'une unité politique, l'unité républicaine, c'est l'unité des hommes et des femmes qui vivent ensemble.

C'est l'unité de la Communauté des hommes qui partagent au quotidien les malheurs, les bonheurs, les peines et les joies.

C’est cela qui nous est posé avec l’atrocité de cette tragédie.

 Alors, nous rendons hommage aujourd’hui, à des gens qui ont poursuivi cette tâche dans une France où on meurt pour des idées, où on meurt pour de l’encre écrite sur des papiers, où on meurt pour des traits de crayons, où on meurt aussi en s’exposant, en mettant en péril sa propre vie pour protéger celle des autres : à ces policiers, à ces gendarmes exceptionnels de dévouement, de maîtrise et de courage, nous devons notre gratitude et notre reconnaissance.

En rendant hommage à ces victimes de Charlie Hebdo, nous rendons hommage à des gens qui ont toujours combattu les intolérances, les extrémismes, qu’ils soient religieux ou politique.

La France et Martigues dans la France, ne doivent pas faire d’amalgame, ne doivent pas tomber dans l’indécence.

Alors, nous pleurons des femmes et des hommes, nous pleurons des amis. Ils nous manquent déjà. Et leur talent, leur dérision, leur ironie, et leur clairvoyance, ils nous laissent un patrimoine exceptionnel d’intelligence et de lumière sur notre monde.

C’est le défi que nous devons relever pour eux : faire grandir et partager le plus largement ce patrimoine en peuple libre qui porte l’idéal de la liberté et de la démocratie".

 

 

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