16/06/2011
Une délibération pour continuer à défendre notre autonomie et l’intérêt de la population du territoire
En décembre dernier avant le vote du budget primitif 2011, j’avais rencontré l’ensemble du personnel Ville et CAPM. Ce matin, une nouvelle rencontre était programmée afin de leur expliquer en " avant-première " le positionnement des élus de Martigues, mais aussi de ceux de Port-de-Bouc et de Saint-Mitre-les-Remparts concernant les prescriptions faites par monsieur le préfet dans le cadre du nouveau Schéma Départemental de Coopération Intercommunale (SDCI). Le calendrier à marche forcée fixé par le gouvernement impose l’arrêt du schéma au 31 décembre 2011. Si nous ne pouvons évidemment que nous réjouir du recul de l’idée d’une " métropole marseillaise ", nous ne pouvons pas pour autant accepter la préconisation nous concernant, à savoir la fusion du SAN Ouest Provence et de la CAPM. Dans les quinze jours qui arrivent, les élus du conseil communautaire et les élus des trois conseils municipaux des villes de la CAPM, voteront une seule et même délibération qui est le résultat de nombreux échanges. Une délibération pour refuser cette fusion qui est de toutes les manières impossible car la CAPM et le SAN sont des structures différentes dirigées par des textes différents avec un nombre de compétences transférées et un endettement eux aussi différents. Il faudrait donc beaucoup de temps et de nouvelles lois pour rendre cette fusion possible.
Dans cette délibération, nous nous prononçons aussi pour la poursuite des coopérations librement choisies et consenties avec nos voisins du SAN mais également avec les huit autres intercommunalités du département. Comme avec le conseil municipal extraordinaire ou encore avec les 14 000 signatures de la carte-pétition, nous continuons donc à défendre les intérêts des populations de nos territoires. Il faut rester très vigilant car alors qu’il était question en avril lors de la première CDCI* d’un " pôle métropolitain ", l’idée d’une " métropole " resurgit, déjà et très vite, dans l’esprit de certains pour la simple et bonne raison que Marseille est une ville " sinistrée ". Alors que partout ailleurs en France c’est la ville-centre qui redistribue, ici nous avons une ville-centre endettée, qui n’a plus les moyens, et surtout qui attend des villes alentour (celles qui ont accueilli les industries) qu’elles contribuent financièrement à son développement. Pour sauver Marseille qui est en danger, il faut des dotations de l’Etat, ce n’est pas aux autres communes de le faire. Avec cette délibération nous défendons notre autonomie, les intérêts des populations du territoire, le statut de la fonction publique territoriale et la démocratie de proximité. Les personnels de la Ville et de la CAPM sont la vitrine de notre service public et les garants de son sérieux, de sa transparence et de sa qualité. Au quotidien, dans leurs missions et dans leurs fonctions, ils sont en lien direct avec les citoyens. Il est normal et légitime qu’ils soient régulièrement informés des avancées de cette réforme des collectivités qui les concerne à double titre, en tant que personnel et citoyen…et donc une réforme qui nous concerne tous.
*Commission Départementale de Coopération Intercommunale
La délibération sera votée jeudi 23 juin en conseil communautaire et vendredi 24 juin pour le conseil municipal.
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09/06/2011
Le « non-remplacement » a un effet dramatique sur la scolarité des enfants et des jeunes
Le rapport d’étape de la réforme de la formation des maîtres remis début avril au ministre de l’enseignement supérieur est sans équivoque, on peut y lire : " le système actuel met les étudiants en situation d’échec " ou encore " la difficulté est telle pour satisfaire toutes les contraintes que s’est installée une grande souffrance ". Contraint de revoir sa copie, le gouvernement vient d’édulcorer le système de quelques mesurettes : un dispositif d’accueil des stagiaires pour former les " bleus " en cinq jours à la tenue de classe ( et cela, sur la base du volontariat) ou encore un peu d’alternance expérimentée dès la rentrée dans seulement 8 académies (dont Aix-Marseille). Et ce n’est pas tout…Le ministère de l’éducation nationale autorise désormais le recrutement de vacataires et de contractuels par l’intermédiaire du Pôle Emploi. Jeudi 26 mai dernier, l’académie de Paris organisait une journée de recrutement des profs en " job dating " !!! On doit se poser là avec une extrême gravité et dans l’urgence la question de la formation, de la qualification, de l’expérience exigée mais aussi celle de la reconnaissance même du métier d’enseignant. Le Collectif local de défense des services publics, présidé par mon 1er adjoint Henri CAMBESSEDES, avait organisé en mars avec le soutien de la Ville de Martigues une " Semaine pour l’école publique ". Il ne s’agissait que d’un premier pas, nous devons poursuivre…
Je viens d’envoyer un courrier à tous les chefs d’établissement des écoles, collèges et lycées de Martigues pour faire le point sur la situation catastrophique dans laquelle est plongée notre école publique. Je leur demande de nous communiquer si cela leur est possible un " état des lieux " concernant le non-remplacement des professeurs absents pour l’année scolaire 2010/2011. Le contingent de professeurs remplaçants titulaires dans le 1er et le 2nd degré étant rendu notoirement insuffisant par les vagues successives de suppressions de postes décidées par le gouvernement, le " non-remplacement " est devenu monnaie courante de la maternelle au lycée. Ce n’est pas acceptable car les conséquences de ce " non-remplacement " ont un effet dramatique sur la scolarité des enfants et des jeunes. Nous devons - enseignants, personnel du monde éducatif, parents d’élèves, élèves, élus – rester vigilants pour pouvoir réagir et agir au plus vite dans l’intérêt de tous les élèves. Nous devons exiger, du gouvernement en place mais aussi des futurs candidats à la présidentielle, des créations de postes et une école publique ambitieuse. Sous couvert d’améliorer le bien-être des enfants ou encore la qualité de l’enseignement - alors que sa seule préoccupation est d’ordre budgétaire - le gouvernement multiplie réformes et expériences. Il faut que cela cesse et que l’école publique redevienne une priorité.
(Photo : A l’occasion de la " Semaine pour l’école publique " des rencontres citoyennes ont été organisées dans les maisons de quartier, comme ici à Paradis Saint Roch).
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