Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

08/01/2010

Des conquêtes sociales à défendre

Si la France a une identité, elle serait, pour moi, à rechercher dans ce que certains ont la volonté de faire disparaître.

Je veux parler des Services Publics, des droits sociaux et économiques conçus et mis en place par le Front Populaire et le Conseil National de la Résistance, de tout ce qui, gagné par les luttes sociales et politiques, permet à chacune et chacun d'entre nous d'intervenir, plus avant, dans les affaires de la Cité.

Sécurité sociale et retraites généralisées, contrôle des « féodalités économiques et financières», droit à la culture et à l'éducation pour tous, lois sociales ouvrières et agricoles : comment peut-il manquer aujourd'hui de l'argent alors que la production de richesses a considérablement augmenté depuis la Libération, période où l'Europe était ruinée ?

Il est indispensable qu'en tant que responsables politiques, nous soyons les garants du maintien et du prolongement de ces conquêtes sociales.

Je veux parler enfin du statut de la fonction publique, actuellement remis en cause tant par la Révision Générale des Politiques Publiques que par la Loi sur la mobilité des fonctionnaires.

Ces réformes répondent au double impératif de réduction des dépenses publiques et de privatisation. Ce sont les principes mêmes de la fonction publique qui volent en éclat pour laisser la voie libre aux lois du marché.
Fonctionnaires territoriaux, fonctionnaires d'Etat, fonctionnaires de La Poste, de l'énergie, des transports, fonctionnaires de Pôle Emploi, c'est la fin des garanties statutaires, garanties indispensables pour maintenir la neutralité et l'indépendance des personnels des fonctions publiques. Obligation à la mobilité, temps partiels, individualisation des rémunérations, réorientation professionnelle des agents, il s'agit d'un véritable démantèlement qui n'ose pas prendre le nom de plan social. 

L'ensemble de ces réformes ouvre la porte à un recul généralisé des politiques solidaires, à la fin de l'égalité de traitement de chaque citoyen, principe inaliénable de notre Nation.
Face à cela, construisons ensemble des espaces de rassemblement et de mobilisation.

Alors, oui, vous l'aurez compris, mes vœux pour l'année 2010 seront avant tout des vœux d'action, de résistance et de lutte.

05/10/2009

Le référendum sur l'avenir de La Poste

Nous avons été deux millions à participer à la votation citoyenne qui a eu lieu du 28 septembre au 3 octobre 2009 sur l'ensemble du territoire français.
Le verdict des urnes est sans appel. La quasi unanimité des votants s'est exprimée contre le projet de transformation du service public de La Poste en Société Anonyme, comme l'envisage unilatéralement le gouvernement français.
On nous dit aujourd'hui que la consultation était "truquée", que la formulation de la question rendait impossible le vote en faveur de la réforme.
Mais la réalité est autre.
Sur les 36 000 communes françaises, près de 31 000 sont rurales.
Les habitants ne s'y sont pas trompés. La privatisation rampante de La Poste, c'est la disparition évidente de milliers de bureaux de poste qui représentent parfois les derniers services publics locaux de proximité dans les campagnes.
C'est la disparition des facteurs, acteurs du lien social avec les personnes isolées, seules, âgées qui n'ont parfois que cette visite dans la journée.
C'est la marchandisation d'un bien public qui garantit la communication au même tarif, quel que soit les lieux d'expédition et de destination en France.
Souvenons-nous de France Telecom et de ce qu'il en coûte aujourd'hui aux salariés de cette entreprise et aux clients que nous sommes devenus.
Pour préparer l'ouverture à la concurrence au 1er janvier 1998, une loi était votée en juillet 1996 transformant l'exploitant public en société anonyme dont l'État français devait être le seul actionnaire.
Aujourd'hui, l'Etat ne possède plus que 26,7% des parts de l'entreprise.
Et aujourd'hui, on fait appel aux collectivités locales pour résoudre la fracture numérique entre les territoires...
Alors ne nous laissons pas abuser par les dernières annonces selon lesquelles l'ouverture du capital de la Poste ne changerait en rien le statut public de l'activité postale.
Mobilisons-nous pour exiger un référendum sur le service public postal.