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24/03/2011

Ecole, santé…des décisions dangereuses pour notre avenir

Durant toute la semaine dernière nous avons débattu à Martigues autour de la casse de notre système éducatif en organisant avec le Collectif de défense des services publics des rencontres avec tous les partenaires de l’école. Une première étape…Nous devons continuer à exiger une école de la réussite pour tous nos enfants. Un gros plan sur l’école publique qui ne nous fait pas oublier pour autant que tous les secteurs sont attaqués par les choix du gouvernement : l’énergie, La Poste, les transports…la santé. Nous restons mobilisés pour notre centre de santé mutualiste qui est menacé de fermeture pour des questions budgétaires. Par manque d’argent de plus en plus de personnes renoncent à des soins. La fermeture de notre centre, comme celle d’autres centres partout en France, ne ferait qu’aggraver la situation des personnes les plus fragiles. On ne peut pas accepter ça. Nous avions voté en février une motion lors du conseil municipal et un comité de soutien, dont je suis le président, fait circuler une pétition sur la ville. Vous pouvez, si vous le souhaitez, la signer en ligne sur le site www.comitesantemartigues.sitew.com Toujours dans le domaine de la santé, nous savons depuis quelques semaines que dans le cadre de son projet " CPCAM 2011/2013 ", la Caisse Primaire d’Assurance Maladie fermera, d’ici la fin de l’année, le centre de production de Martigues. Tous nos dossiers seront traités à Port-de-Bouc. Non remplacement des départs à la retraite, mutations d’agents, vente de locaux, la CGT de la CPAM dénonce une "grande braderie". C’est un nouveau service de proximité qui est attaqué, il ne restera plus qu’à Martigues un Espace Accueil Service avec quelques agents. En prenant l’initiative de créer un Pôle Famille à Martigues, notre municipalité veut favoriser le maintien d’un véritable centre de Sécurité Sociale dans notre ville. Nous sommes face à un nouvel exemple des limites de l’action d’une collectivité face aux décisions prises par le gouvernement. Nous retrouvons une nouvelle fois au plan local les conséquences des décisions politiques nationales…n’en déplaise à certains !

 

22:18 Publié dans Editos, humeurs | Lien permanent

10/03/2011

Nous devons rester vigilants pour le maintien de tous les services publics de proximité

 

Poste Jonquières BLOG.jpgAccompagné de membres de mon équipe, je me suis rendu hier matin à la Poste de Jonquières pour une visite des locaux rénovés. On ne peut être que séduit par le changement : un espace aéré, clair, moderne, beaucoup plus grand…Mais comme je l’ai dit à la directrice du bureau et à ses agents, il y a l’impression et il y a l’usage. Nous avons déjà eu quelques échos d’usagers du bureau de Ferrières lui aussi rénové, qui regrettent le contact avec le personnel qui a été réduit au bénéfice de machines, automates et présentoirs « libre service ». La responsable du bureau de Jonquières a évidement cherché à nous rassurer en nous expliquant que « le contact n’était pas rompu » et que l’agent en charge de l’accueil doit aller à la rencontre des personnes pour les orienter en fonction de leurs besoins afin de leur faire gagner du temps. C’est vrai que l’on gagne du temps…j’en ai fait moi-même l’expérience samedi dernier à Ferrières où malgré le monde je suis rapidement ressorti satisfait. Mais même si « ça va plus vite », on ne doit pas occulter le fait que toutes ces rénovations sont aussi l’arbre qui cache la forêt. A Martigues nous sommes attachés aux services publics et encore plus aujourd’hui dans une période de restructurations et de réductions en tous genres.

Donc, même quand on nous dit que la fermeture de Lavéra durant plusieurs semaines - en raison de l’absence de l’unique agent - était « exceptionnelle », il est normal que l’on soit inquiet pour cet indispensable service de proximité. Pour les élus que nous sommes, il n’est pas concevable que les habitants souvent âgés ou sans véhicule d’un quartier excentré comme Lavéra ou La Couronne, soient « pris en otage » par des décisions politiques qui ne donnent plus à un service public les moyens d’exister correctement. Comme pour France Télécom ou EDF avant, la population a le légitime sentiment que le gouvernement est en train de vider la Poste, de son personnel et de ses missions premières. On voit bien d’ailleurs en entrant dans le bureau de Jonquières que l’aspect bancaire occupe désormais l’espace.

A Martigues, des postes d'agents ont été supprimés aux bureaux de Lavéra et de la Couronne avec pour conséquences directes la réduction des horaires et des demi-journées d’ouverture et des fermetures intempestives. Alors que le service communication de la direction départementale de La Poste justifie ces changements en disant « s’habituer aux habitudes des usagers », du côté de Lavéra un Collectif d’usagers (les mêmes !) réfléchit à une pétition demandant l’arrêt de la dégradation du service public et le rétablissement de ce qui est dû aux usagers.

Ils ont tout mon soutien et celui de mon équipe car face à la casse programmée de tous les services publics, nous faisons le choix de les défendre pour les préserver et pour les développer.

21:09 Publié dans Editos, humeurs | Lien permanent