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28/07/2010

Faire la pause...

Profiter de quelques jours de vacances pour faire une pause,
Essayer de ne pas emporter dans ma valise tout ce qui me dérange et m'agace en cette fin du mois de juillet.
Les représentants de la grande bourgeoisie, successeurs des « 200 familles » qui créent des écuries et des sociétés de pari en ligne, qui donnent des enveloppes et qui reçoivent la Légion d'honneur, prix de leur pantouflage, du copinage et de la rapine,
Les histoires d'argent roi, d'argent sale, d'argent dissimulé, d'argent défiscalisé, d'argent, d'argent, pour les mêmes, toujours les mêmes...

Alors qu'au même moment, l'Allocation Personnalisée au Logement des étudiants est fragilisée, l'Allocation Adulte Handicapé rognée, la retraite par répartition remise en cause, la dépendance des personnes âgées confiée au privé et les collectivités locales privées de ressources. 

Oui, pour tous ces énervements, il est temps que je prenne quelques jours de pause.

Je sais bien que l'actualité, elle, ne s'arrêtera pas... Mais je tiens aussi à me consacrer aux miens pendant quelques jours sans perturber leur repos.
Après ces premiers mois de fonctionnement, mon blog va rentrer en mode estival. 

En septembre, je compte l'utiliser de manière plus active afin qu'il devienne véritablement :

  • un journal d'expression de la résistance et des batailles qu'il faudra mener contre des projets de réforme iniques,
  • un journal d'information sur les projets mis en œuvre par notre municipalité et la Communauté d'agglomération,
  • un lien d'échange avec vous toutes et tous, à partir des valeurs qui me tiennent à cœur et que je veux partager.

1936 : les congés payés ! Un acquis du Front Populaire. Ne l'oublions pas !
Je vous souhaite, pour celles et ceux qui sont en vacances, un bon repos, pour celles et ceux qui travaillent, de l'énergie.

Et si vous ne l'avez déjà fait, n'hésitez pas à signer la pétition « Pour une réforme des retraites juste et efficace », afin de soutenir la proposition de loi des Députés Communistes, Républicains et du Parti de Gauche.
Rendez-vous en septembre !

14:12 Publié dans Editos, humeurs | Lien permanent

07/06/2010

Exigeons la retraite à 60 ans

On connaît statistiquement le différentiel d'espérance de vie entre les ouvriers et les cadres : sept ans ! Une terrible inégalité devant la mort elle-même.

On connaît moins cet autre chiffre : en l'état actuel des choses, la probabilité pour les ouvriers de mourir avant 65 ans est de 26%. Quel cynisme de la part de celles et ceux qui osent évoquer une espérance de vie portée à cent ans !

On nous serine en permanence le refrain des pays d'Europe voisins, où la retraite est repassée à 65, voire 67 ans. Eh bien à 65 ans, avant d'atteindre la retraite, si elle était reportée jusque-là dans notre pays, un million et demi d'ouvriers seraient déjà morts. Ils ne connaîtront jamais une vie sans travail. La solidarité a laquelle ils auront contribué pendant toute une vie de labeur ne leur servira à rien. Ils auront payé pour les autres, il n'y aura rien à leur payer.

Il en est de même pour les employé(e)s. Au total, ce sont les hommes et les femmes qui travaillent sur les chaînes de l'automobile, de l'alimentaire, des biens d'équipement, sur les chantiers, dans les services, celles et ceux qui, quoi qu'on en dise, forment le socle de la croissance et de la création de richesses, qui rapportent le plus et coûtent le moins, aussi bien en termes de formation initiale qu'en termes de vie de repos après des années de travail.

On comprend que le Medef et le gouvernement restent fort discrets sur cette formidable injustice et lancent, contre toute démarche scientifique appuyée sur les statistiques de l'espérance de vie, l'escroquerie intellectuelle et le scandale éthique de l'individualisation du départ pour les travaux pénibles.

On comprend que le Medef, alors que les négociations sur cette question ont commencé en 2007 avec les syndicats, ait systématiquement joué la montre. Il s'agissait pour lui d'attendre que le pouvoir politique court-circuite ces négociations en répondant, sans le dire bien sûr, à ses souhaits.

Le silence sur les données statistiques n'est pas seulement un déni, c'est une stratégie antisociale. Car il s'agit bien de faire d'une grande question qui concerne l'ensemble de la vie en société et la vie du pays une question qui ne concernerait que les seuls individus. C'est dans le droit fil de tout l'arsenal mis en œuvre par le gouvernement pour réduire la conscience sociale, briser les acquis collectifs et faire des citoyens des variables d'ajustement du marché.

C'est aussi une entreprise majeure de contournement des syndicats et de l'action syndicale en faisant du départ en retraite une affaire médicale, avec toutes les dérives et les entreprises de culpabilisation que cela suppose. Suis-je assez malade, Docteur, pour avoir le droit de mourir chez moi et non sur la chaîne ? Disons-le, c'est ignoble. Un gouvernement de la République digne de ce nom devrait prendre à bras-le-corps l'injustice sociale. Le départ avancé pour les travaux pénibles n'est pas une question de compassion, c'est une lutte majeure contre l'inégalité au travail, face à la maladie et face à la mort.

Ce n'est pas exagéré de le dire. Le projet gouvernemental de réforme de nos retraites est une conspiration contre les salariés les plus modestes, les moins payés, les plus fatigués.

J'en appelle à la mobilisation de toute la gauche et au-delà pour combattre ce projet.

En ce sens, je me félicite de l'initiative prise par le collectif retraites de Martigues, qui met à disposition des bus afin que chacune et chacun puisse participer au grand meeting unitaire, ce soir, lundi 7 juin, à 19 heures, aux Docks des Sud à Marseille.