Gaby CHARROUX, Maire de Martigues

J’ai eu hier matin l’immense plaisir de recevoir les délégations des pays invités dans le cadre du Festival de Martigues. Ce temps fort et convivial est une occasion de plus de faire connaissance et d’échanger des cadeaux porteurs de nos cultures réciproques. Déjà plusieurs jours que Martigues vit au rythme des musiques et des couleurs du monde. Depuis 1989 grâce au travail des organisateurs, à la générosité des bénévoles et au soutien de la municipalité, nous accueillons des artistes du monde entier au cœur de la Ville mais aussi dans nos quartiers. Ces bénévoles sont des martégales et des martégaux. Ils sont partout　: derrière la scène du canal Saint Sébastien, à l’animation des ateliers enfants sur la place Mirabeau, à la billetterie, au Village du Festival derrière la Halle…Certains, et ils sont nombreux, ouvrent même leur maison pour que les artistes se sentent chez nous un peu comme chez eux. Cette spécificité martégale fait notre fierté tout comme l’engouement qui anime ce Festival et chacune de nos grandes fêtes. Chaque année de plus en plus de monde se déplace pour assister au spectacle de la Fête Vénitienne ou encore au feu d’artifice du 14 juillet. Sans m’arrêter sur la polémique qui a agité il y a quelques jours la classe politique au sujet du défilé de notre fête nationale, je veux juste préciser qu’à Martigues ce défilé est un moment de rassemblement populaire marquant le respect de notre armée mais aussi le respect que nous avons tous pour les bénévoles et les professionnels de la sécurité civile, qu’ils soient membres du corps des sapeurs pompiers de la Ville ou du Comité des feux et forêts. Même si la météo n’est pas vraiment clémente l’été n’est pas terminé et de nombreuses animations nous attendent encore　: les marchés nocturnes, du jazz, du tango, des séances de cinéma dans les quartiers, de la pêche, la fête de la Libération…il y en aura pour tous les goûts　! Tous ces rendez-vous montrent que Martigues est une ville ouverte, dynamique et généreuse. Une ville qui fait la démonstration dans chacun de ses choix, que l’on peut préparer son avenir tout en respectant l’histoire et les traditions. Une ville où je me sens bien.

A Martigues et ailleurs, il est temps pour moi de profiter de quelques semaines de vacances auprès des miens. Une pause bénéfique pour me ressourcer tout en gardant un œil sur les dossiers qui engagent les intérêts et l’avenir de Martigues. Je mets ce matin mon blog en "　mode estival　", bonnes vacances pour les uns, bonne reprise pour les autres et rendez-vous à la rentrée.

Ce lundi, à l’occasion du conseil municipal de Marseille, Jean-Claude GAUDIN a fait un "　vœu　"…celui de demander à MPM d’acquérir le statut de métropole. Un "　vœu　" adopté sans aucune surprise par la majorité de droite. Ce nouveau mastodonte, s’il aboutissait, absorberait certainement les compétences et les pouvoirs actuels de la CUM ainsi que la plupart des compétences du conseil général et du conseil régional et peut-être des compétences municipales comme le plan d’occupation des sols. Que restera-t-il aux maires et quel avenir pour la démocratie de proximité　????

A Martigues, nous nous sommes prononcés à l’unanimité vendredi dernier contre les propositions de modifications faites par monsieur le Préfet dans le cadre du Schéma Départemental de Coopération Intercommunale (SDCI) à savoir la fusion entre la CAPM et le SAN Ouest Provence (lire article du 24 juin 2011 sur http://martiguesdialogue.blogspirit.com ). Nous avons aussi demandé l’abrogation de cette loi. Il est important que nous restions mobilisés et vigilants car cette délibération votée à Marseille est certainement un premier pas officiel avant un autre "　vœu　", du moins un autre "　rêve　"　: celui d’engloutir petit à petit d’autres communes. Marseille a évidement besoin d’argent pour prendre la place qu’elle mérite mais cela ne doit pas se faire au détriment des autres communes du département. Pour être sauvée de son endettement, Marseille doit pouvoir compter sur une aide massive de l’État.

Les 119 communes du département ont jusqu’au 22 juillet pour se prononcer sur le SDCI dans lequel il n’est pour l’instant pas question de métropole mais de "　pôles métropolitains　". Je veillerai au sein des différentes instances dans lesquelles je siège, à ce que l’avis des élus et de la population soit respecté. Les coopérations sont importantes, nous allons les poursuivre et les développer, mais elles doivent se faire dans le respect et dans l’intérêt des populations. L’autonomie des communes et la démocratie de proximité doivent rester des priorités.