10/03/2011
Nous devons rester vigilants pour le maintien de tous les services publics de proximité
Accompagné de membres de mon équipe, je me suis rendu hier matin à la Poste de Jonquières pour une visite des locaux rénovés. On ne peut être que séduit par le changement : un espace aéré, clair, moderne, beaucoup plus grand…Mais comme je l’ai dit à la directrice du bureau et à ses agents, il y a l’impression et il y a l’usage. Nous avons déjà eu quelques échos d’usagers du bureau de Ferrières lui aussi rénové, qui regrettent le contact avec le personnel qui a été réduit au bénéfice de machines, automates et présentoirs « libre service ». La responsable du bureau de Jonquières a évidement cherché à nous rassurer en nous expliquant que « le contact n’était pas rompu » et que l’agent en charge de l’accueil doit aller à la rencontre des personnes pour les orienter en fonction de leurs besoins afin de leur faire gagner du temps. C’est vrai que l’on gagne du temps…j’en ai fait moi-même l’expérience samedi dernier à Ferrières où malgré le monde je suis rapidement ressorti satisfait. Mais même si « ça va plus vite », on ne doit pas occulter le fait que toutes ces rénovations sont aussi l’arbre qui cache la forêt. A Martigues nous sommes attachés aux services publics et encore plus aujourd’hui dans une période de restructurations et de réductions en tous genres.
Donc, même quand on nous dit que la fermeture de Lavéra durant plusieurs semaines - en raison de l’absence de l’unique agent - était « exceptionnelle », il est normal que l’on soit inquiet pour cet indispensable service de proximité. Pour les élus que nous sommes, il n’est pas concevable que les habitants souvent âgés ou sans véhicule d’un quartier excentré comme Lavéra ou La Couronne, soient « pris en otage » par des décisions politiques qui ne donnent plus à un service public les moyens d’exister correctement. Comme pour France Télécom ou EDF avant, la population a le légitime sentiment que le gouvernement est en train de vider la Poste, de son personnel et de ses missions premières. On voit bien d’ailleurs en entrant dans le bureau de Jonquières que l’aspect bancaire occupe désormais l’espace.
A Martigues, des postes d'agents ont été supprimés aux bureaux de Lavéra et de la Couronne avec pour conséquences directes la réduction des horaires et des demi-journées d’ouverture et des fermetures intempestives. Alors que le service communication de la direction départementale de La Poste justifie ces changements en disant « s’habituer aux habitudes des usagers », du côté de Lavéra un Collectif d’usagers (les mêmes !) réfléchit à une pétition demandant l’arrêt de la dégradation du service public et le rétablissement de ce qui est dû aux usagers.
Ils ont tout mon soutien et celui de mon équipe car face à la casse programmée de tous les services publics, nous faisons le choix de les défendre pour les préserver et pour les développer.
21:09 Publié dans Editos, humeurs | Lien permanent
20/02/2011
Nous devons nous mobiliser pour notre centre de santé mutualiste
Vous le savez, notre centre de santé mutualiste est, au même titre d’ailleurs que les autres centres du département, menacé de fermeture.
22% de la population martégale fréquente ce centre. Concernant celui de nos voisins de Port-de-Bouc c’est 52% de la population et 83% pour le centre de Port-Saint-Louis du Rhône.
Ces chiffres sont sans équivoque, nous risquons une véritable catastrophe sanitaire. Tous ces centres sont porteurs de valeurs communes comme la solidarité et l’accès à des soins de qualité pour tous. Un Comité de soutien a été créé à Martigues et c’est avec grand honneur que j’ai accepté d’en être le président. Je mesure toute la responsabilité de mener ce combat pour maintenir cet outil qui est essentiel dans l’offre de santé de notre commune. C’est ensemble, habitants de Martigues, usagers, médecins, administrateurs mutualistes et élus, associés aux autres comités de soutien du département, que nous devons réagir et agir.
Le désengagement de l’État concernant la santé et la protection sociale a aggravé les difficultés financières des centres de santé qui sont en déficit. Ces centres sont reconnus d’intérêt public, ils assument leur part de responsabilité publique en matière de droit à la santé pour tous, ils doivent donc bénéficier de financements publics pour continuer à exister. Le comité de soutien fait circuler en ville une pétition, une manifestation a eu lieu jeudi devant l’Agence Régionale de Santé à Marseille et j’ai présenté vendredi soir lors du conseil municipal, en présence des médecins du centre de santé de Martigues, une motion pour la défense des centres de santé mutualistes des Bouches-du-Rhône. Cett:e motion a été votée à l'unanimité moins trois voix, le groupe UMP ayant fait le choix de s'abstenir sur cette question...
La mobilisation commence à payer puisque l’organisation d’une table ronde à l’ARS a été obtenue pour le mois d’avril en présence de tous les partenaires. Une avancée qui ne doit pas nous faire baisser notre garde, il est important de rester mobilisés. A l’heure où l’accès aux soins devient de plus en plus difficile, alors qu’un patient sur quatre renonce à des soins de premiers recours, il est plus que jamais nécessaire de conserver ces centres de santé qui fonctionnent, je le rappelle, sans dépassement d’honoraires et en appliquant le tiers-payant.
20:17 Publié dans Mon activité en tant qu'élu | Lien permanent | Commentaires (0)