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21/05/2010

Coopération métropolitaine

Hier après-midi, avec l'ensemble des présidents des intercommunalités des Bouches-du-Rhône, j'ai répondu à l'invitation de Jean-Noël Guerini qui a souhaité nous rencontrer au Conseil Général afin de recueillir le point de vue de chacun  sur la question de la coopération métropolitaine.
L'occasion m'a ainsi été donnée de réaffirmer d'une part ma volonté de rejeter tout projet de Métropole qui s'inscrirait dans le projet de loi de réforme des collectivités territoriales, d'autre part mon souhait de poursuivre les coopérations engagées en 2005 dans le cadre du « protocole d'accord pour la coopération métropolitaine », dans un démarche de travail concertée.
A l'issue de nos échanges, nous avons pu présenter le communiqué suivant à la presse :

 Coopération métropolitaine : Une volonté commune, une ambition d'avenir partagée

La réforme territoriale contestée qui va être débattue au Parlement dessine les contours d'une nouvelle organisation pour nos territoires. Dans ce contexte, nous avons décidé d'initier une coopération sur la base de la responsabilité collective et de la confiance mutuelle.

Nous savons que l'isolement et le repli sur soi sont des solutions à courte vue. Nous refusons également de réduire la question métropolitaine à un enjeu politicien.

Si Marseille doit être confortée dans son rôle de capitale euroméditerranéenne, nous affirmons que le développement d'une coopération métropolitaine, respectueuse des territoires et des communes, ne peut pas passer par la création autoritaire d'une superstructure aux pouvoirs exorbitants.

C'est pour cela que les présidents des intercommunalités des Bouches-du-Rhône, et le président du Conseil général, entendent fédérer compétences et énergies, mutualiser savoirs et savoir faire et regrouper des moyens pour traiter des dossiers structurants.

Nous avons su le faire en créant le syndicat mixte des transports, ou bien en participant, ensemble, au projet de Marseille - Provence, capitale européenne de la culture.

Continuons, dans le cadre du volontariat, en prenant en compte les identités et la culture qui font la richesse de nos territoires, en privilégiant la recherche constante de l'efficacité au service de l'intérêt public. Ainsi, nous posons les bases d'une aire métropolitaine multipolaire de projets.

C'est notre volonté commune, c'est l'ambition que nous partageons !

L'économie et le tourisme, l'université et la recherche, l'aménagement du territoire, le logement, l'agriculture, le cadre de vie et les espaces naturels, la culture, le sport et les loisirs : ce sont les thèmes sur lesquels nous travaillons. Ils sont au cœur des projets qui nous aideront à initier cette coopération métropolitaine afin de faciliter la vie de nos concitoyens.

Cette coopération se construira en partageant une même ambition, dans le respect de chacun, au profit de tous.

Pour aboutir à ce projet concerté, et surtout partagé, il est important de mettre en place une gouvernance plurielle, qui rassemblera les exécutifs et les forces vives du département, organisée autour d'une conférence des exécutifs à présidence tournante.

Ainsi, avec pragmatisme et réalisme, nous concrétiserons une volonté commune, garante du respect de nos territoires, de nos concitoyens, pour réaliser dans le cadre d'une ambition partagée des projets d'avenir.

28/04/2010

Eruption et mondialisation...

volcan.jpgIl a suffi d’un phénomène naturel, en l’occurrence l’éruption d’un volcan en Islande, pour paralyser le trafic aérien sur une partie de l’Europe.

 

Une préfiguration d’un avenir sans pétrole qui nous éclaire à bien des égards sur la réalité des effets dévastateurs de la mondialisation des échanges.

 

De prime abord, le phénomène naturel est présenté par les médias sous l’angle de vacances gâchées et de files d’attente dans les aéroports pour de nombreux touristes européens.

Le politologue Paul Ariès répondait de manière ironique à Alain Madelin à ce sujet dans l’émission de France 3 « Ce soir ou jamais » :

"Je ne prends pas l’avion. Comme 6 milliards d’humains sur cette planète". Histoire de relativiser un peu…

 

Il apparaît très intéressant d’analyser les impacts de la propagation du nuage de fumée sur l’économie mondialisée.

Après parfois une semaine de paralysie dans les aéroports, les retombées de l'éruption sont sévères :

- l'Union des aéroports français chiffre son impact à 10 millions d'euros sur l'ensemble de ces aéroports. Comme à l’accoutumée, certaines collectivités locales devraient être appelées à soulager les budgets.

- Les déficits s’élèveraient à188 millions d'euros pour les compagnies aériennes, 31 millions d'euros pour les tours opérateurs et 40 millions d'euros pour les agences de voyage. Parce qu’elles ont tout misé sur un fonctionnement à flux tendu, plus de cinq compagnies aériennes risqueraient de faire faillite suite à la fermeture de l’espace aérien européen.

 

Enfin, comment compatir avec les professionnels de la distribution lorsqu’ils se plaignent de ne plus recevoir la marchandise courante, venue du bout du monde, roses du Kenya, haricots du Sénégal, produits à bas prix et dans des conditions déplorables ?

 

Une nouvelle fois, les Etats et l’argent public des contribuables seraient mis à contribution pour venir en aide au tout marchand sans scrupules. En contrepartie, aucun engagement ne serait attendu en faveur d’une nouvelle éthique économique fondée sur des échanges équitables, solidaires, respectueux des hommes dans leur environnement et générateurs d’emplois durables.

 

Pour aller plus loin, « Ne changeons rien », l’éditorial de Maurice Ulrich dans l’Humanité du 20 avril 2010.volcan.jpg